Les (més)aventures de Gudrune

qu'ils croisèrent, sur le bord de la route, un type étrange. Il aborda nos trois compagnons en tendant la main à Gudrune, ou plutôt en lui happant sauvagement la main pour la secouer si fort que la pauvre Gudrune eut du mal à rester debout. Elle eut l'impression d'être passée dans une essoreuse à salade quand le type lâcha sa main, arborant un sourire digne d'une publicité pour dentifrice blanchisseur. Sans se départir de ce sourire ultra-bright, et c'est pourtant difficile de parler avec les dents serrées, il dit :
"Bienvenue en Tysralie du Sud ! L'office du tourisme est extrêmement heureux de vous accueillir dans notre belle région ! Vous êtes là pour passez les plus superbes vacances de votre vie, je suppose?
- C'est que... commença Gudrune, qui ne finit pas sa phrase étant donné que le représentant lui avait déjà coupé la parole
- J'en étais sûr ! Permettez-moi, au nom du gouverneur, de vous offrir le petit guide de la Tysralie du Sud : vous y trouverez un descriptif de notre belle région, des plans touristiques, des adresses d'hotels et de restaurants, et il y a même des bons de réduction pour certains commerçants avec qui nous avons un partenariat!
- C'est gentil mais...
- Excellent séjour, chère demoiselle, n'hésitez pas à nous joindre entre 10h et 10h15, horaire d'ouverture du secrétariat, au moindre problème ! Au revoir ! Bonnes vacances ! Adieu!"
Après avoir de nouveau secoué violemment Gudrune, il repartit aussi vite qu'il était arrivé. Gudrune, que les palpitations cardiaques rendaient muette, Goshnak et la marmite regardèrent autout d'eux avec un air ahuri. Plus personne.
En revanche, Gudrune avait dans la main un superbe dépliant d'au moins 46 volets, plein de couleurs criardes et de dessins publicitaires; sur la première page était marqué en gros :"Tysralie du Sud, Funky Attitude!"
"Regarde un peu ce qu'il y a marqué, dit Goshnak, ça pourrait peut-être t'orienter dans tes recherches."
Mal remise de son émotion, Gudrune commença à lire le dépliant et c'est alors qu'elle tomba sur un article qui...

Mal remise de son émotion, Gudrune commença à lire le dépliant et c'est alors qu'elle tomba sur un article qui ventait les mérites d'un club de rencontre à la mode :

Guide a écrit:

Le club de la fin de l'isolement personnel*
Vous êtes jeunes et recherchez l'âme soeur ?
Vous êtes vieux et recherchez quelqu'un avec qui finir votre vie ?
Vous êtes marié et vous recherchez une nouvelle concubine ?

Alors n'hésitez pas, venez rejoindre les rangs de nos fidèles clients. A l'aide de jeux tels que le "blindate"** ou le non moins connu "l'émarié deul'hadeu" ou encore "Tout René M'anège", nous vous aiderons à trouver l'homme, ou la femme (ou encore l'âne ou l'écureuil, ou bien d'autre encore), de votre vie.

- Tenez, ça a l'air pas mal ça, dit Gudrune les yeux pétillants de malice.

Si elle s'était penchée plus avant dans la lecture, et si elle avait eu une vision digne d'un type balèze en costume de lycra bleu et rouge à cape, elle aurait pu lire, en bas du guide (police 5, dans une langue depuis longtemps oubliée) :

* le CFIP est une association reconnue d'utilité publique par la secte des adorateurs des carottes bleues. Elle prône notre enrichissement personnel à votre insu.
** au cours d'une soirée mémorable, venez rencontrer les aveugles de toute la région.

Hélas la pauvrette n'avait plus la cervelle bien à l'endroit. L'hémisphère droit après être monté en bas se retrouvait plus devant que s'il avait pris la rocade est. de plus, il est important de noter que la secte des adorateurs de carottes n'est redouée que de ce côté de la rivière; en efet, un champ de force invisible mais néanmoins surpuissant, et quelque peu carottophobe, il faut bien l'avouer, empechait ces charmants légumes de vivre leur vie trépidante à travers toute la planète.
Bien résolue à enfin rencontrer une tortécureil (pour une histoire d'une nuit seuleument, les expériences bizarres, c'est comme l'eau, il ne fut pas en abuser), Gudrune entrepris donc de suivre le chemin de parpaings rouge et violet avec des coeurs brillants qui devait la mener à son épanouissement personnel suprême

Elle arriva alors dans une charmante bourgade nommée trouducudumond. Elle se mit en quête de l'auberge local qui n'était pas spécialement difficile à trouver. La tenancière -une grosse dame frisant la cinquantaine et répondant au doux nom de Germaine- lui proposa une chambre. Un léger différent intervint au sujet de la marmite qu'elle conseillait de ranger avec les ustensiles de cuisine mais il fût vite réglé lorsque la marmite protesta vigouresement, ce qui étonna grandement Germaine peu habituée à voir circuler des objets magiques. Elle ne posa alors pas de question à propos du cochon qui dormirait dans la chambre ayant peur de sa réaction.

Après une bonne nuit de repos et comme il lui restait encore un long chemin avant d'arriver dans la capitale et rien ne la pressait,
Gudrune décida de visiter la région pour voir les attractions locales.

La première attraction que Gudrune visité était un aimant (vous me direz c'est normal, remarquez, un aimant ça aurait pu faire une répulsion locale, enfin bon bref, passons....)

Ensuite, elle visita le musée de la clef en bois et la cathédrale Ste- Ermengarde. Tout ça ne fais pas tellement avancer son histoire de se trouver un mari et tout et tout.

Après s'être cultivé le neurone, notre héroïne, toujours flanquée de son cochon et de sa marmite, ce qui attirait l'attention sur elle, soi-dit en passant, décida de faire une pause rafraichissante chez le marchand de glace. Elle dévora goulument un cornet chocolat-pistache (ta grand-mère a des moustaches) et mit sa main dans sa poche pour payer.
Elle sentit alors que son porte monnaie avait disparut...

Elle regarda le cochon, puis la marmite, puis le cochon, puis la marmite. Ses lèvres tremblotaient déjà, et ses yeux s'emplissaient de larmes. Voyant que même ses épaules commençaient à pleurer, le cochon saisi l'anse de la marmitte et l'emportat dans un tango endiablé.
Rapidement, un attroupement se créa autour de ce drôle de spectacle. Les petits enfants oubliaient même de manger leur glace.
C'est alors que

C'est alors que la marmitte, qui menait la danse car le cochon n'y connaissait rien, posa malencontreusement son pied (le pied avant-tiers-droit) sur celui de notre sus-cité ami porcinet. Alors que ce dernier pousse un magistral Gruiiikk à faire se retourner une tornade, il lache les anses de la marmitte qui part valdinguer dans le décor. Enfin, avant d'arriver dans le décor, elle commença par renverser deux mineurs de passage, trois enfants jouant aux billes, une mère promenant son enfant dans la poussette, un gendarme sur son cheval, trois mimes dont personne n'avait rien à faire et un rat qui profitait de ce que tout le monde était occupé pour s'en aller négligemment avec une meule de fromage.

S'en suit une cacophonie éclatante digne d'un concert de j'henmi schelljhâr entre le fromager courant après la souris, la femme courant après la poussette, le cheval courant devant le gendarme accroché aux étriers par la botte, les mineurs courant après la fortune, les enfant courant après leurs billes et les mimes qui se cognent contre des murs immaginaires.

Gudrune sent alors quelque chose tirer sur sa robe, baissant les yeux, elle vit Goshnak qui lui dit :
- Et si nous profitions de l'aubaine qui nous est offertes pour nous tirer vite fait ?
- Euhhh, dit Gudrune très à propos alors que son regard parcourait le bordel ambiant. Et la marmitte, on en fait quoi ?

Haussant les épaules, Goshnak tourna les talons et s'en alla sans un regard en arrière. Gudrune hésitait à le suivre car ...

Gudrune hésitai à le suivre car ses prérégrinations dans les rues de la ville lui avaient laissé de nombreuses et douloureuses ampoules aux pieds. D'autre part, la course à pied n'avait jamais été son fort en EPS. Elle espérait donc repérer un médecin dans l'assistance, afin de lui demander une dispense pour cause de tendinite osseuse agravées.
Elle en étai à plisser les yeux et à dévisager l'assistance, losque le cheval paniqué qui traînait son gendarme passa à côté d'elle. Manquant de tomber à la renverse, elle sentit deux mains aggriper fermement sa taille, et avant même d'avoir poussé un cri de suprise, elle était entrainée dans la course folle du chaval et du gendarme lubrique.

Alerté par un huitième sens plus que porcin, Goshnak n'eut que le temps de se retourner pour apercevoir Gudrune disparaitre au coin d'une ruelle. Intrigué, et surtout apeuré par le fait de se retrouver seul aux cotés d'un homme à l'air plus que douteux avec son tablier plein d'une matière rouge et dégoulinante et surtout avec sa ceinture d'où pendaient une profusion de couteux à l'air plus affutés les uns que les autres.

Alors que le regard de cet homme se penche avec envie sur notre bien aimé cochon, celui-ci prend ses pattes à son cou (ce qui n'est pas dur vue leur proximité) et détale sans demander son reste.

Pendant ce temps là, Gudrune sentait les mains de l'homme enserrant sa taille. Bien que n'ayant peu connu d'expérience de ce genre, elle sentait bien qu'il lui faudrait bientôt mettre un terme à cette pantomine. Avisant un étale auprès duquel ils n'allaient pas tarder à passer, Gudrune se prépara psychologiquement à étendre les bras pour en attraper les pieds.

Si un passant passant par là s'était avisé de regarder dans leur direction, il aurai eut la merveilleuse surprise de voir, dans un ralenti digne d'une chorégraphie dans une matrice Wachowskienne, le bras de Gudrune s'étendre lentement alors que le cheval semble pédaler des sabots sur le sol comme une mouche dont les ailes seraient empétrées dans une bouilli gluesque. Puis ...

Puis la lumière s'éteint... Le soleil fut masqué par la troisième lune, et des éclairs zebrèrent le ciel...

Panique dans le village.. Un vieillard criait "La fin du moooonde!" en tapant sur un gong. Les femmes s'arrachaient les cheveux et les hommes se lapidaient eu fouet en signe de rédemption.

Gudrune qui avait réussi à s'extaire de son ravisseur commençait à perdre patience. Elle monta sur une barrique pour se faire voir de tout le monde et cria:
- Arrêtez vous êtes ridicule. C'est simplement les gars des effets spéciaux qui ont abusés de substances illicites!

Un grand silence parcouru l'assemblée qui se tourna vers la petite prétencieuse. Les visages devinrent inquiétant et tous se mirent à scander "Sorcière! Sorcière! Sorcière!..." en se raprochant dangereuseent de Gudrune.
La marmite lui dit alors:
- Vite grimpe!
Gudrune ne prit pas le temps de réfléchir et sauta dans la marmite qui piqua un sprinte en s'enffuyant du village. Bientôt rejoint par Goshnak...

"Monte ! cria la marmite à Goshnak. Faut qu'on sème cette bande de cinglés!
- Pas question ! haleta le cochon en galopant sur ses petites pattes porcines. Je refuse de monter dans une marmite de mon plein gré!"
Derrière les fuyards, une horde de paysans et paysannes courraient en brandissant piques, fourches, torches, faux, haches, balais, rouleaux à patisserie, battoirs à tapis, et presse-légumes, en hurlant à pleins poumons :
"Brûlons la sorcière! Sorcière! Sorcière ! A mort la sorcière!"
Sans lui demander son avis, Gudrune saisit Goschnak par sa queue en tire-bouchon et le catapulta dans la marmite auprès d'elle, alors que le prince des cochons poussait un long gruiiiiiiiiik de protestation.
"T'es malade, espèce de folle castratrice !
- Ca va, brailla la marmite, elle aurait pu t'attraper par autre part!
- Par les oreilles? demanda Gudrune.
- J'crois pas que la marmite pensait à ça... marmonna Goshnak.
- Vous pourriez arrêter de gigoter, là-dedans ! Ya toujours une bande de malades qui nous poursuit!"
Gudrune et Goshnak se retournèrent : la foule de paysans fanatiques se rapprochaient dangeureusement.
"Bande de sales picards! hurla Gudrune, qui n'avait plus toute sa tête.
"Qu'est-ce qu'on va faire!!!!! gémit Goshnak.
- Je sais pas mais v'z'êtes prié de pas vous pisser dessus !" haleta la marmite en dérapant dans un virage.
C'est alors que Gudrune découvrit à ses pieds, dans le fond de la marmite....

C'est alors que Gudrune découvrit à ses pieds, dans le fond de la marmite, une boite rectangulaire. Sur celle-ci, on peut apercevoir l'inscription suivante : "Lance-roquet, propriètè exclusive de la SWAT. Si vous trouvez cette boite, vous êtes priés de contacter la caserne de recrutement la plus proche".
- L'un de vous sait où se trouve les casernes de la SWAT ? demanda Gudrune innocente comme à son habitude.
- On s'en fout, lui répondit Goshnak, presses-toi de l'ouvrir !

Alors que Gudrune ouvre la boite, elle découvre tout un tas de pièces détachées ainsi qu'une cage remplie de petites bêtes à poil ras (dont certaines ont des noeuds roses accrochés à ce qui semble leur servir de tête) et un gros manuel digne de caller la plus encombrante des armoires Nhôrm'ende.
- Grouille, ils arrivent ! lui serinait Goshnak.

Essayant de déchiffrer les signes hiéroglyphiques Tahi Ouanets, elle commença à emboiter les pièces les unes dans les autres.

Après un premier essai peu convaincant ou la sortie de roquette faisait face au tireur elle réussi à monter l'ensemble correctement.

Ils prirent un missile sortie directement de la boîte (qui était estamplillée boîte Lara Croft où il se trouvait dans une vulgaire boîte à chaussure toute l'artillerie nécéssaire pour monter une petite armée).

-Tu es prête?
- Euh je sais pas très bien comment on s'en sert...
- On s'en fout!
- Mais ça ne risque pas de leur faire mal?
Goshnak respira profondément et lui dit calmement:
- Tu préfères peut-être qu'on s'arrête, qu'ils t'attrapent et te fasse subir les pires tortures avant de te brûler pour ton salut?
- Euh... vu comme ça! Mais on ne pourrait pas essayer de parlementer, de dire que tout ceci n'est qu'un affreux malentendu...
- Tu as déjà vu des villageois poursuivant une pseudo sorcière s'arrêter pour parlementer?
- Faut les comprendre aussi c'est leur seule distraction les sorcières...

La marmite s'énerva:
- Bon c'est pas un peu finit de se chamailler là-haut? Je vous signale qu'ils nous rattrapent.
Goshnak se ressaisit:
- Tu tire à trois: un... deux... TROIS!...

Et Gudrune de rajouter :
- Attends, à trois on tire ou on tire après trois ?

Alors que Goshnak tente maladroitement de lui sauter au cou pour la faire taire, la marmitte se prend le pied (enfin un de ses trois pieds) dans un cheveu trainant par là. Et dans la secousse qui s'en suivit, Gudrune appuie sur le mécanisme de mise à feu.
- Bon ben voila, t'es content, j'ai tiré ... Goshnak ?? Goshnak ???

Malheureusement elle avait tiré en l'air et le cochon avait été entrainé par le missile.
- Je suis las, mais las... dit-il l'air épuisé.

-Euh... boulette! Dit une Gudrune larmoyante à la marmite.
- Quoi qu'est-ce que tu as fait. Où est le cochon? Répondit elle.
- Ben justement...

Alors que Goshnak planait avec autant d'aisance qu'un hyppopotame s'essayant à la natation synchronisée, il lui passa une idée dans la tête. Celle-ci lui sussura d'une voix doucereuse :
- Regardes dans ta poche....
- Ma poche, mais quelle poche ? je n'ai pas de po....

Passant une patte à son coté, il sentit un ouverture. Fouillant dedans, il ressorti un champignon (reste de ce que la sorcière avait utilisé pour le farcir). Haussant les épaules, il dit :
- Bah, au point où j'en suis, et avala le champignon.

Alors qu'un grand BRAAAHHOUUUFFF retenti, les villageois levèrent le nez, apercevant par la même un énorme nuage de fumée. Lorsque celui-ci se dispersa, on put admirer la forme majestueuse d'un énorme dragon aux couleurs ... arc-en-ciel psychédélique (pas frais ce champignon). Voyant son nouvel état physique, Goshnak ne put que dire :
- Comment on vooooolleee ? avant de descendre comme une masse vers les villageois figés par la peur.

Le bruit sourd qu'il fit en atterissant sur ces pauvres villageois se répercuta plusieures lieues à la ronde. Heureusement sa nouvelle peau en cuir épais ainsi que la meute de villageois avaient amortis sa chute (bien malgré eux....).

Gudrune et la marmite s'apporchèrent de lui.
- Comme il est chou! Dit gudrune des coeurs dans les yeux.
- Mouais enfin il est pas très discret. Et puis ces couleurs... on diraient qu'elles s'insultent les unes les autres...ajouta la marmite
-En attendant il faudrait que j'apprenne à voler...

"Parce que tu crois qu'on trouve à tous les coins de rue des cours de vol pour dragons psychédéliques? ricana la marmite.
- Et pourquoi pas, d'abord? répliqua Goshnak
- Parce qu'un dragon c'est sensé savoir voler dès sa naissance, hé patate!"
Goshnak le dragon passa par toutes les couleurs de l'ar-en-ciel, c'est à dire que celle-ci se mirent à tressauter dans tous les sens sur son corps polychrome. D'un revers de sa gigantesque patte il shoota Gudrune hors de portée et lâcha une exhalaison de feu en direction de la marmite (les mecs des effets spéciaux sont vraiment balaises, ils ont convaincu la prod de rallonger leur budget après une grève acharnée)
Lorsque le nuage de fumée se dissipa, on put voir un champ calciné et au milieu, la marmite qui se tenait debout, tremblante, rougeoyante.
"Ha ha ha, c'est la première fois que je vois une marmite rougir!" ricana Goshnak. Et t'as vu ça, Gudrune ! Regarde! La marmite c'est une p'tite... Gudrune? Qu'est-ce que tu regardes comme ça?"
La malheureuse, mal remise de son vol planée, n'entendit pas un mot de Goshnak le dragon. Fascinée, presque hypnotisée, elle continuait à fixer en louchant...

Elle fixait en louchant une forme au loin. Celle-ci, sur fond de soleil couchant s'approchait d'eux. Dans l'air tremblottant (tu m'étonnes, il fait frais quand le soleil se couche. D'ailleurs, il (l'air) irait bien se coucher lui aussi mais il ne peut pas à cause des trois glandus qui trainent sur la lande), Gudrune semblait reconnaitre la forme d'un cavalier : "un preu chevalier... je suis sure qu'il vient pour moi" pensa-t-elle, son coeur s'emballant plus vite que les pensées ne lui défilent entre les neurones.

Plus cette forme se rapprochait et plus nos trois amis lui trouvaient quelque chose de bizarre. Alors qu'il n'était plus qu'à quelques pas, ils comprirent enfin : ils avaient devant eux un rat en armure monté sur un chat.
- Palsembleu, ne craignez rien gente Dame. Je m'en vais vous sauvez de ce dragon... le rat s'interromp et regarde Goshnak ... aux gouts colorimétriques plus que douteux.
Et sur ces mots, voilà notre bon gars qui charge à tout va vers le dragon.
- He mais ça va pas dit celui-ci, fais quelque chose Gudrune !

Hélas, Gudrune, tombée sous le charme de ce chevalier venu à son secours, ne pouvait rien faire d'autre que de le regarder avec des yeux pétillants de joie.

Le rat foncait lance pointée devant lui sur le dragon bariolé. Le choc fut rude... pour le cha(t)valier. Il s'esquintait à planter sa lance dans le cuir épais du dragon qui ne ressentait rien.

- Haha je te pourfend vile démon! Hurla le ridicule chevalier.

Goshnak le prit alors entre son pouce et son index tandis qu'il gesticulait
- Lâche-moi monstre! Tu vas voir de quel bois je me chauffe!
- Cochon qui s'en dédit! Ricana Goshnak en souflant sur le rat qui voltigea quelque mètres plus loin.
Il se releva aussitôt, sortit une épée aussi grosse qu'un cure dent et se jeta derechef sur le dragon
- Que trépasse si je faiblis! Fi vous dis-je! Palsambleu et Corneguidouille!...

Gudrune se ressaisit en voyant son héros peiner ainsi et se décida enfin à...

Gurdune se ressaisit en voyant son héros peiner ainsi et se décida enfin à courir jusqu'à la rivière pour aller chercher de l'eau fraîche. Arrivée au bord de l'eau, elle se rendi enfin compte qu'elle ne possédait aucun récipient pour transporter le pur liquide qui s'écoulait face à elle. Retournant sur ses pas, elle saisi la marmite, et sourde aux cris de protestation de celle-ci, elle la plongea profondément dans l'onde pur puis s'approcha du dragon:

Petit Cochon de mon coeur (et oui, je sais prendre un ton pathétique et l'ai de faon égaré (et trisomique)).... Pourrais tu souffler un peur sur la marmitte afin de faire boullir l'eau???

Les deux combattants s'interompirent sur le champs. c'était certainement la chose qu'ils s'attendaient le moins à entendre à ce moment précis. Ils se jetaient des oeillades éberluées, alors que Gudrune se rendait enfin compte qu'il n'y avait pas de sachet de thé dans la boîte du lance rocket Lara Croft. Déprimée de se rendre compte que tout son plan de séduction tombait par là même à l'eau (décidement, c'est très humide comme histoire!), elle décida de mettre fin à ses jours en se noyant dans la marmitte.

Heureusement pour nous elle ne fit que se cogner la tête sur le rebord en tentant de plonger dans la marmite. Ce qui lui valu un gros bleu (à Gudrune, pas la marmite!)

Voyant cela le chevalier miniature fut pris de pitié et dit à la jeune fille:
- Gente Dame, si je vous ai blessé en quelque raison que ce soit je vous demande votre pardon. Je me suis mépris en prenant cette bête pour un vil dragon. Mais si vous le nommez petit cochon c'est qu'il doit faire partie de votre' suite. suite a laquelle je désirerais suivant votre bon vouloir faire partie. Ce serait pour moi un honneur et une grande joie que de servir une si noble dame (rire du dragon et de la marmite).

Gudrune le regarda avec etonnement et réflexion. elle n'avais pas tout à fait saisi le sens de ce qu'il venait de dire.
- Ben... ouais! Répondit elle.

Alors que notre Gudrune adorée faisait des yeux de midinette à ce preu chevaliers, Gosnak et la marmitte se regardaient (si tant est qu'une marmitte puisse faire valoir son droit inaliénable (contrairement à ce pauvre C. D. Ward qui fut complètement aliènè par un poulpe tentaculaire) à une paire d'yeux en bonne et dûe forme) avec des yeux si parfaitement éberlués qu'un peu plus et ils s'éjectaient de leurs orbites à la vitesse d'un faon s'étalant sur une marre gelée aux cotés d'un lapin lubrique frappant du pied.

Reprenant quelque peu ses esprits, le che-rat-lier, fit une courbette devant Gudrune et se présenta à elle en ces mots :
- Gente Dame, laissez-moi me présenter à vous. Je me nomme Sir Peuhtydubâs
A ces mots, Goshnak ne put s'empécher d'éructer un rire bien gras à vous enflammer une forêt (ce qu'il fit d'ailleurs). Faisant fi de cette interruption, notre ami poursuivi :
- , noble chevalier au grand coeur, pourfendeur de la veuve et de l'orphelin. Redresseur des Brins d'Herbes Penchés et Grand Ordonnateur des Horhodât'eurs Rheutârdés.

Avec des yeux de merlan frît (qu'aimerait être ailleurs que dans la poêle pour pouvoir passer sa vie à se dorer la pillule au fond d'une marre d'eau saumâtre), Gudrune répondit :
- Ben ... ouai !
- Me permettrez-vous de guider vos pas, où que vous puissiez aller, afin de ne point vous laisser vous fourvoyer dans de mauvaises ornières ?
-Ben ... ouai !

Sentant que la conversation risquait de s'éterniser, Goshnak lança un si à propos :
- Bon les tourteaux (ben oui, dans le coin ils ne connaissent pas les tourterelles, seulement les tourteaux, de préférence au fromage fondant et bien cuit), si vous voulez vous becotter, c'est tout de suite, il y a un buisson là-bas. Sinon on se casse et maintenant, on a pas que ça à faire !!!