Les (més)aventures de Gudrune

Comme on dit jamais deux sans trois! Voici un nouveau jeu très bête qui, au vu de l'imagination sans limite des membres de ce forum, vous plaira sûrement. Le concept est simple et bien connu: il s'agit de raconter une histoire mais avec plein d'auteurs différents. Je commence l'histoire et quelqu'un d'autre prend le relai et immagine une suite. Pour que ce soit plus intéressant il ne faut pas que chaque intervenant monopolise l'histoire trop longtemps... On va fixer un maximum: disons huit lignes grand maximum par intervenant et interdiction de prendre deux fois de suite l'histoire.
Vous êtes prêts? C'est parti!!!


Gudrune n'était pas une fille gâtée par la nature... Fille d'un pauvre paysan elle était ignorée de tout le village qui se moquait d'elle. Son père l'aimait tendrement mais il ne pouvait pas la garder chez lui. Un soir il lui dit:
- Je suis trop pauvre et je ne peux pas te garder avec moi (vous voyez qu'est-ce que je disais!). Demain il te faudra partir pour te trouver un mari ou un travail.
Ainsi fut fait... le lendemain la petite Gudrune quitta le village par l'unique route possible et elle était fermement décidée à faire quelque chose de sa vie!
Elle cheminait depuis trois heures quand soudain....

Je sais déjà comment ça va finir elle va vendre son corps dans un bordel glauque de Tysralye du sud. Mais on n'y est pas encore voilà donc la suite:


quand soudain son chemin se trouva bloqué par un ruisseau déchainé, pas bien gros il fonçait vivement vers l'horizon.
Gurdrune brava son flot avec un bâton et failli être emportée avec cet écharde, heureusement elle lâcha à temps. Désespérée ne sachant par où contourner l'humide obstacle elle s'assit violement sur l'herbe, endolorissant son séant.
Mais sa douleur se vit vite apaisée par un chant...

Tendant l'oreille, elle fût frappée par la délicatesse de cette voix. N'y tenant plus, et comme elle ne pouvait traverser les flôts en furie, elle se dirigeat vers l'endroit d'où le chant semblait provenir.

Entrant dans la forêt par une sente qui, bien qu'entourée de ronces, semblait facile de passage. Elle arriva près d'une clairière et se cachant derrière un buisson, elle vit ...

Une vieille femme qui chantait en balayant le paillasson de sa chaumière. Son chant était mélodieux et apaisant, ce qui contrastait avec le personnage et l'ambiance.
Gudrune voulut s'asseoir derrière le buisson pour écouter la chanson jusqu'à la fin mais une ronc"e l'écorcha et elle ne pût retenir un cri (quelle cruche cette Gudrune!)
La vieille femme s'arrêta de chanter et s'approcha du buisson. Voyant la jeune fille elle lui dit:

- Argll.. Heu pardon.. Bonjour ma petite, que viens-tu donc faire dans le bois aux damnés. Tu sais ce n'est pas un endroit très recommendable pour une personne telle que toi.

Sur ces paroles, le soleil descendit par delà l'horizon. Les teintes rougeâtres du ciel assombrissaient le feuillage des arbres, donnant l'impression que derrière chaque tronc, derrière chaque ombre, se dressait une indicible menace.

Gudrune se mit à pleurer (chochotte!).
La vieille femme l'invita à se reposer dans sa chaumière (non!! Mauvaise idée)
- Que fais tu seule à une heure aussi tardive et si loin de chez toi?
- J'ai du partir pour faire quelque chose de ma vie
- Comme tu es courageuse, lui répondit son hôte en lui tendant un bol...

Jettant un oeil perplexe su le contenu de son bol, notre chère Gudrune aperçut quelques morceaux informes et qui, à son humble avis, ne mériterait même pas le nom de tambouille infâme.
- Merci de m'acceuillir ainsi madame.
La vieille, occupé à touiller les restes dans une marmitte dans la cheminée, se tourna vers elle. Souriant énigmatiquement (ce qui déclencha un frisson glacé à la base de la nuque de Gudrune), elle dit :
- Ce n'est rien ma petite, cela me change de voir enfin quelqu'un au sein de ces bois

Le lendemain Gudrune se leva au beau milieu de la clairière mais la chaumière avait disparue.
D'abord interloquée (il y a de quoi!), elle repris ensuite son chemin et s'enfonça dans la forêt...

Chemin faisant elle rencontra...

Chemin faisant elle rencontra un tortureuil (croisement d'une tortue et d'un écureuil), celui-ci se trouvait bloqué sur le dos à même le sol. Elle s'approcha doucement de l'animal, prête à fuir à toutes jambes étant donné qu'ils ne sont pas réputés pour leur gentillesse.

Arrivée près de lui, elle l'entendit lui dire :
- petite fille, si tu m'aides à sortir de cette position incongrue, je t'expliquerait le moyen de sortir de la forêt sans danger, ainsi que comment traverser la rivière qui te bloquait le passage.

D'abord étonnée qu'un animal lui adresse la parole, notre Gudrune...

...s'évanouie! (vous voyez quelle chochotte!)
Quelques minutes plus tard elle se réveilla et ne retouva nez à nez avec le tortureuil!

-Ah bah c'est pas trop tôt j'ai failli attendre! lui morigéna-t-il... Bon tu me remets en place maintenant!

Affolée par le ton du petit animal Gudurne s'éxécuta. Le tortureil lui dit alors...

Le tortureil lui dit alors :
- Si tu veux sortir vivante et entière de cette forêt, tu devra d'abord lever la malédiction qui pèse sur elle. Celle-ci a été lancée par les 4 sorcières des vents. Elles se trouvent chacune à une extrémité de la forêt. Une fois ces dernières tuées, la malédiction sera levée. Mais attention, si d'aventure tu pénètres dans leur demeure, ne touche à aucune nourriture sous peine d'être maudite à ton tour.

Repensant à l'infâme mixture de la petite vieille de la veille, Gudrune se senti défaillir. Se reprenant, elle dit :
- Et pour la rivière ?
- Chaque chose en son temps, revient me voir une fois la malédiction levée.

Et c'est ainsi que...

...Gudrune partie en quête des sorcières. Elle repensa à la phrase du tortureuil à propos de la nourriture. Elle se revit alors jeter le contenu du bol dans la plante posée à côté d'elle pendant que la vieille avait le dos tourné...

Un cri retenti soudain dans la forêt. Gudrune prenant son courage à une main tandis qu'elle tenait sa robe de l'autre courut vers l'origine du bruit...

Courant dans la forêt, elle se prend les pieds dans une racine. Cruche comme pas une, voici donc notre Gudrune qui, pour se rattraper, lache malencontreusement son courage.

Le cri retenti à nouveau. Nayant plus de courage, Gudrune court à nouveau... dans l'autre sens.

Alors qu'elle sort d'un buisson, elle tombe face-à-face avec ...

...Un petit criquet posé sur une feuille. Il porte un chapeau et un parapluie et lui dit de sa voix suraiguë:

- Bonjour je suis ta conscience! Tu devrais...
- Hiiiiiiiiiiiiii, une bête!!!! Hurla-t-elle en donnant un grand coup à l'insecte qui fit un vol plané. Et elle se retourna en courant à nouveau.

- La prochaine fois: apparaître moins repoussant. Songea la conscience en se relevant douloureusement.
Essouflée et sans s'en rendre compte Gudrune arriva à l'endroit d'où provenait le cri, elle vit alors...

elle vit alors un lion pris au piège par deux petits rats. Ces derniers étaient en train de discuter de la façon dont ils allaient le cuisiner (ça me rappele quelque chose...) :
- en civet, il serait parfait, dit le premier.
- mais tu n'y connaît rien mon pauvre, un civet de lion... Et où donc allons-nous trouver la marmitte ?, lui rétorqua son compère.

Attendrie par les yeux larmoyant du lion, Gudrune ne fit ni une, ni deux, et décida de lui venir en aide. Alors qu'à l'abri des bussons, elle se dirigeait vers lui, le lion choisit ce moment pour...

pour évacuer bruyament quelque gaz. Les rats ne supportèrent pas les effluves rances de viandes avariés et passèrent l'arme à gauche. Gurdune détacha alors le lion, qui lui expliqua qu'il était en fait un prince qui avait par erreur manger la nourriture d'une des sorcières de la forêt et s'était vu métamorphosé ainsi. Il lui expliqua alors qu'elle était très gentille d'avoir enlever le ketchup que les rats avaient versés sur sa fourure mais qu'il aimerait aussi qu'elle ote ses liens.
Gurdune s'executa et...

Le lion se mit à rigoler doucement et, la regarda d'un air gourmand:
-"Est-ce que tu as lu des contes de fées, ma petite? Tu connais l'histoire du baiser qui change la grenouille en prince? On pourrait voir si ça marche dans mon cas?

Gudrune réfléchit intensément et se décida à....

... embrasser la bête. C'est alors que l'incroyable se produisit: le lion s'éleva et un halo aveuglant l'entoura. Une musique céleste jouait. Gudrune assistait à un miracle! Elle allait recontrer un prince...

Après une minute de magie intense. Elle ouvrit les yeux et vit... un cochon?
- Merci gente dame tu m'a délivré de la malédiction de la sorcière. Maintenant je suis à toi pour le restant de tes jours.
- Me voilà... enchantée répondit hypocritement la jeune fille. Mais dit moi tu m'as menti je croyais que tu étais un prince?
-Parce que tu crois que si je t'avais dit que j'étais un prince tu m'aurais embrassé, madame je délivre les âmes en peine?
- Bon bon, ça va! Mais tu dois m'aider à tuer les sorcières!
- Je sais où habite une des leurs suis-moi!...

Dubitative, Gudrune se décida tout de même à suivre ce cochon de prince (ou ce prince de cochon, à vous de décider).

Allant par les chemins boisés de la forêt, Gudrune n'arrétait pas de devoir se baisser pour éviter les branches qui passaient bien au dessus du cochon. Elle se décida enfin à lui parler :
- mon bon cochon, est-ce encore loin ?
- te fous pas moi petite, répondit-il passablement ennervé. J'ai un nom tu sais...(/i]

Etonnée, Gudrune s'enquit de ce prénom :
- [i]mais quel est-il donc ?
- c'est Goshnak, c'est un nom de chef.
- Ah, et ça veut dire quoi ?

Un peu genné, le cochon lui répondit :
- Dans ta langue de barbares, ça revient à peu près à : "Celui qui se roule dans la fange mieux que les autres".
- ...
- Et ne te moques pas, si tu crois que je ne te vois pas sourire !

Continuant en silance, ils arrivèrent enfin à ...

... une taverne d'aspect assez minable, seule au milieu de tous les arbres, particulièrement incongrue.
Gudrune était de plus en plus perplexe. Jamais, au grand jamais elle n'avait vu une telle chose. Elle interrogea Goshnak sur les fonctions de cet étrange bâtiment :
"Dis-moi, prince des cochons qui te roule dans la fange mieux que tout autre, es-tu bien sûr de savoir où tu nous mène? Je ne crois pas que cette demeure soit celle d'une des sorcières.
- Bîen sûr que si, petite idiote, répondit vertement le cochon. Comment crois-tu qu'elles arrivent à faire manger leur infâme mixture ensorcelée aux voyageurs? En s'établissant dans la seule auberge de la forêt! Le monopole c'est terrible pour les clients, tout le monde sait ça..."
Gudrune trouva la remarque fort intelligente. Ce cochon n'était point si bête qu'il paraissait.
"Entrons, mais soyons très prudents, on ne sait pas de quoi la sorcière est capable..."
La porte de la taverne s'ouvrit en grinçant de façon lugubre. Il n'y avait personne dans la salle et cette dernière ne devait même pas savoir à quoi pouvait bien ressembler un balai ou un chiffon à poussière.
Gudrune, tremblante, entra la première, suivie du cochon pas trop téméraire. Une voix stridente leur fit dresser les cheveux :
"Ici on n'amène pas sa nourriture ! Sortez ce porc de ma taverne!"Tétanisés, Gudrune et le cochon se retournèrent et découvrirent....

Tétanisés, Gudrune et le cochon se retournèrent et découvrirent une petite vieille appuyée sur un baton. Elle ne devait pas faire le double de la taille de Goshnak et semblait sur le point de se briser tellement elle était voutée.

- Ce n'est point là ma nourriture, madame, c'est mon animal, il me sert à trouver des Thrûphes (tient Gudrune a eu un éclair de génie).
- No..., commença Groshnak mais Gudrune le fît taire d'un coup de pied bien placé.Grouikk ??

La petite vieille, bien que suspicieuse, leur dit : ...

.... "Bon, d'accord, mais c'est bien parce qu'il n'y a personne d'autre. C'est l'heure du déjeuner. Qu'est-ce qu'on vous sert?"
Gudrune et le cochon se regardèrent, subitement épouvantés : dans quel guêpier s'étaient-ils fourrés ? Ils auraient du prévoir qu'une taverne, c'est fait pour boire et manger (quand on vous disait que cette pauvre fille n'a rien pour elle )
"J'ai un délicieux potages d'herbes aromatiques!" insista la vieille en soulevant le couvercle d'une marmite, répandant aussitôt un fumet épouvantable dans toute la pièce.
"C'est à dire que nous avons pique-niqué il y a une heure et..." commença Gudrune.
Elle se tut. La vieille était toujours petite et voûtée, mais elle avait l'air soudainement beaucoup plus méchante. Un poing sur la hanche, une effrayante cuillère en bois poisseuse dans l'autre main, elle menaça en agitant ledit ustensile qui fit gicler des trucs pas trop catholiques dans toute la pièce :
"Vous ne voulez pas goûter de ma cuisine? La meilleure soupe de toute la forêt?"(la seule à dire vrai)
Goshnak le cochon et Gudrune la cruchonne cherchaient désespérément une échappatoire, lorsque la porte s'ouvrit à la volée, rebondissant contre le mur. Dans l'encadrement, fiérement dressé, se tenait un chevalier qui annonça :
"Salutations, braves gens, je suis le Paladin au Caleçon Rouge. Peut-on avoir quelques victuailles fraîches en cette auberge aussi sale que nauséabonde?"

Gudrune leva les yeux et se dit que le chevalier était aussi beau qu'un prince (en tout cas plus que le cochon) et ...

Observa avec horreur le chevalier se ruer sur la soupe.
-Ah! J'ai grand faim tonitrua celui-ci en se servant un bol qu'il avala aussitôt.

Et ce qui devait arriver arriva. En quelques secondes se trouva à la place du chevalier un chihuahua tremblant.
Gudrune leva les yeux au ciel et dans un éclair de génie et surtout de desespoir se jeta sur la marmite qu'elle renversa sur la vieille femme.

-Raaaaaahhhhh je foooooooonnnnnnddddd!!!!!!!!!!!! Geignit la sorcière dans un cri digne du magicien d'Oz.
-Bravo Gudrune s'écria le cochon! Tu n'est peut-être pas si cruche que tu en à l'air.
-Toi silence sinon tu finis en jambon. Suis-moi il faut trouver les autres sorcières au plus vite!Et ils partèrent de l'auberge en courant.

-Et moi? se plaignit le chihuahua qui, détail intéressant, portait un caleçon rouge....

Oh toi dit Gudrune, hm comment pourrais-je te rendre forme humaine (en plus d'être cruche elle manque également de mémoire)
Je sais je vais inverser le processus!!!
Et elle retourna chercher la marmitte dans la Taverne et envoya Groshnak chercher du bois. Elle fit un grand feu, y installa la marmitte et déposa le chihuahua au fond de celle-ci. Lui expliquant qu'il lui fallait rendre ce qu'il avait avalé.
Elle le laissa se concentrer, et peu de temps après elle put constater la véracité du proverbe "Chihuahua bouillu, Chihuahua foutu!".
Consolation la compagnie avait gagné un étandard rouge magnifique.
Elle reprit donc la route...